Séries en Délires - Flavie Le Boucher, Fabrice Lelyon et Olivier Couasnon - Au Théâtre MELO d'AMELIE
Jusqu'au 16 mai tous les dimanches à 20h
Au théâtre Le Mélo d'Amélie
4 rue Marie Stuart Paris 2ème
Réservation : 01 40 26 11 11
Flavie et Fabrice, nous embarquent dans la folle aventure d’une rencontre entre un écrivain en panne d’inspiration et sa femme de ménage. Dans cet univers bouillonnant de sitcoms, la charmante entrainera-t-elle l’auteur vers les sommets de la gloire et de l’amour ?
" Tourbillon de délires joyeux et loufoques… Etourdissant de drôleries… De très bons comédiens ! "Top numéro 1 (site internet)
"Les 3 comédiens s’amusent comme des fous et leur plaisir est contagieux ! "Le Figaroscope
"Un spectacle à voir absolument ! "
(Coup de coeur « promo sorties ») Aligre FM (Radio/ 93.1)
Flavie et Fabrice comment travaillez-vous ensemble ?
Flavie : Très facilement ! C’est assez facile pour nous deux de travailler ensemble. On s’est rencontrés suite à un casting sur la même pièce, on avait des rôles très complémentaires et comiques et on s’est très bien entendu dans le jeu déjà ! Ensuite artistiquement, on s’est aperçus qu’on avait les mêmes valeurs, donc ça a été une vraie rencontre et ensuite on a fait une mise en scène et on a vu que l’on s’entendait bien aussi et après on a écrit. Et là, ça c’est très, très bien passé aussi !
Fabrice : comment on travaille ensemble ? Et bien déjà à deux. Cette notion est très importante et il y a aussi le coté humain qu’elle a oublié de dire, parce que l’artistique c’est aussi une complémentarité humaine, une rencontre, qui fait que l’on a voulu travailler ensemble parce qu’on sentait que l’on avait les mêmes aspirations, que l’on regardait au même endroit et que l’on avait envie de passer par les mêmes étapes !
Comment avez-vous travaillé ensemble ? Comment s’est écrite la pièce ?
Flavie : on a beaucoup discuté tous les deux pour voir ce qu’on voulait faire et jouer et ce qui a pris le plus de temps, c’est justement de trouver l’idée originale, des parodies, de switcher entre le réel et l’imaginaire. On a vraiment écrit une bible des personnages, toute leur histoire de A à Z et ensuite cela a été assez vite, parce que on avait déjà toute la pièce déroulée dans notre tête, il ne restait plus qu’à la formaliser avec des phrases. On a mis à peu près 2 mois et demi, on se retrouvait tous les après-midis, on se mettait devant l’ordinateur et on discutait, on écrivait et on déroulait la pièce comme ça, de phrase en phrase !
Est-ce que l’on peu considérer qu’il y a une certaine gémellité artistique entre vous ?
Flavie : dans notre façon de travailler, je pense que oui, sincèrement tout en étant complémentaires aussi !
Mes filles sont jumelles et vraiment, pour moi la gémellité c’est d’être toujours ensemble avec cette complémentarité
Flavie : c’est plus juste, cette définition là !
Fabrice : on a des points communs et des grosses différences. Les points communs, c’est la vision du métier, de savoir ce pourquoi on est là et pourquoi on le fait… et l’engagement que l’on met là dedans. Après, dans la façon de travailler, on a fait une adaptation des deux, on a trouvé un terrain d’entente qui fait qu’on travaille bien ensemble. Parce que c’est vrai, au niveau des caractères, elle est plus douce, beaucoup moins « rentre dedans » que moi qui suis plus entier, je dis les choses de façon entière et elle, elle amène à peu près la même chose mais avec plus de finesse et de féminité. Ce qui fait que j’ai appris beaucoup à son contact pour atténuer ce coté entier qui parfois peut choquer et elle a appris à pas faire trop de concessions, parce que moi j’en fais pas !...rires.. Donc, on est très complémentaires ! On a fabriqué un terrain où on se rejoint et où on travaille ensemble.
Flavie : lui est beaucoup plus carré, très organisé, moi je suis quand même bordel absolu, j’ai des idées qui fusent toutes les 5 minutes, lui arrive à organiser toutes ces choses qui passent dans ma tête, sans prévenir !
Quel est le sujet de cette pièce ? Comment peux-tu la présente ?
Flavie : c’est un scénariste, bien parisien, en panne d’inspiration et qui est acculé par son banquier et qui ne s’en sort pas. Il va débarquer dans sa vie, une femme de ménage provinciale, très bavarde, complètement fofolle et qui justement à force de parler, va lui redonner l’inspiration. A partir de ce moment là, on va donner à voir au spectateur, ce qu’ils écrivent ensemble. Donc ça va donner des parodies de séries télé mais en parallèle, on va suivre leur histoire à eux qui va évoluer tout au long de la pièce. Comme ce sont deux personnes qui ont beaucoup de mal à communiquer, ils vont communiquer grâce à ces parodies de télé, c’est cela qui leur permet de se lâcher, de dire certaines choses, d’exister autrement et de se rejoindre.
Fabrice : il ne faut pas oublier un personnage important de la pièce : le troisième personnage qui est le narrateur, ou la voix off, qui intervient dans toutes les parties imaginaires et qui présente les scènes. Au fur et à mesure de la pièce, il va échapper à la volonté de ses auteurs et va devenir un personnage à part entière dans le parodies. On appelle ça un personnage « tampon », qui fait le lien entre la scène et le public. Donc, on apporte une certaine interactivité à l’égard du public, tout au long de la pièce, qui je crois est beaucoup appréciée !
Nous, on a écrit de façon à essayer de toujours surprendre le public, on n’aime pas trop les choses attendues, on aime bien surprendre car c’est dans la surprise qu’on prend le plus de plaisir ! Je trouve que la vraie richesse du spectacle, c’est de ne pas savoir vraiment ce qui va se passer au final !
Votre site internet, est-il un bon outil de communication apprécié du public ?
Fabrice : c’est un outil nouveau pour nous ! Ce site existe depuis très peu de temps, on n’a pas assez de recul pour dire qu’il y a un impact certain. C’est un site où les gens pourront suivre les évènements qui peuvent se passer dans le futur : changement de théâtre, nouveaux comédiens, etc….
…et donc de mettre le lien de cette interview…
Fabrice : Evidemment ! Ce sera fait dès que possible ! Ce n’est pas un outil de grande communication à l’heure actuelle mais qui permettra à ceux qui aiment la pièce de nous suivre.
Flavie : En plus, c’est une première production mais on n’a pas l’intention de s’arrêter là, donc pour nous c’est une association à but pérenne ! Là, c’est dédié à cette pièce parce que c’est notre première pièce mais dans le futur, il devrait s’en rajouter d’autres ! C’est surtout pour les autres créations !
On peut lire parmi les professionnels du monde de théâtre le nom de Jean-Luc Jenner, plusieurs ont ainsi manifesté leur enthousiasme à l’égard de votre pièce ?
Flavie : déjà, le vrai enthousiasme au départ dès les lectures, c’est manifesté avec Xavier Letourneur, notre metteur en scène et directeur artistique du « Mélo d’Amélie » qui a été séduit par notre pièce et a eu envie de la mettre en scène et de nous aider … En fait, on a été le chercher, mais il a été suffisamment séduit pour nous donner de son temps et son talent pour mettre en scène cette pièce. Tout au long du parcours de cette pièce, on a rencontré pas mal de personnes qui ont eu envie de nous aider, parce qu’ils avaient aimés la pièce, c’est très agréable ! Parce qu’au départ, c’était une petite production, on a trouvé un mécène qui nous a donné une certaine somme pour qu’on puisse la monter ensuite une attachée de presse est venue se rajouter récemment parce qu’elle avait aimé le spectacle, on se fait beaucoup d’autres contacts dans le milieu artistique ou non, parce qu’ils ont aimé la pièce et pas parce qu’ils nous connaissaient, ou que c’était notre famille ….. c’est ça qui est marrant !
Fabrice : il y a une certaine émulation entre des personnes qu’on ne connaissait pas forcément parce qu’on est une jeune compagnie, c’est notre premier spectacle, on n’a pas d’antécédents donc faire confiance sur un premier spectacle, ce n’est pas évident ! Nous, on s’est battu pour faire exister cette pièce là, on a été chercher Xavier Letourneur mais ce n’était pas une évidence parce que Xavier, il fait entre trois et six mises en scène par an, il tourne beaucoup, c’est un comédien très demandé et le fait qu’il accepte, c’est qu’il pense que c’est une bonne comédie, efficace ! Donc cela nous renforce dans notre idée d’auteurs, de comédiens et de se dire qu’on fait un « truc » pas mal ! C’est bien de voir que des gens extérieurs y croient aussi ! Après il y a d’autre personnes qui nous donnent des coups de main en tout genre. Il y a Nathalie Henin, qui est notre attachée de presse, qui le fait pour « la gloire » parce qu’elle aime ça ! On n’a pas beaucoup de moyens et on ne peut pas payer tous les efforts de toutes les personnes pour l’instant. On espère le faire plus tard ! Les gens nous aident par gentillesse, parce qu’ils ont aimé la pièce et qu’ils pensent qu’elle doit vivre ! Cela nous renforce aussi dans notre conviction que c’est une pièce qui marche, qui fait marrer les gens et c’est tout ce que l’on demande à une comédie et c’est ce dont les gens ont le plus besoin en ce moment ! On n’a pas l’air de se tromper au final ! Ça fait du bien pour nous parce qu’on a très peu de moyens et qu’on fait comme on peut ! Ca fait du bien !
Flavie : il y a aussi Christophe Michel qui a composé la musique et qui nous a aidé depuis le départ. Il y a aussi mon grand-père, Henri Lavigne, qui nous a donné sa première machine à écrire qu’il a acheté avec son premier salaire, il y a 50 ans et avec laquelle on joue tous les soirs, je pense que ça nous porte chance ! Il a construit la table aussi parce qu’il fallait qu’elle se plie ! Donc, c’est vraiment une aventure humaine dans tous les sens du terme !
Votre compagnie s’appelle la Compagnie « Délires en séries »
Fabrice : à la base, le spectacle s’appelait « Délires en séries » et ensuite on l’a basculé en « Séries en délires » parce que ça faisait un peu plus structuré au niveau de la pièce de théâtre. Mais on a gardé le titre de la compagnie « Délires en séries » car comme on compte faire plusieurs comédies ! Donc, « Délires en séries » ça va très bien comme nom de Compagnie!
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http://www.deliresenseries.net
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Merci à Christine Houvenagel pour l’aimable transcription dactylographique de cet entretien